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16 mars 2006 4 16 /03 /mars /2006 02:08
Mouvement typique du lanceur au baseball. Ici Josh Hancock des Reds de Cincinnati(Ohio)
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Mouvement typique du lanceur au baseball. Ici Josh Hancock des Reds de Cincinnati(Ohio)

Vous entrez dans le rectangle lorsque votre tour est venu de frapper la balle. Le lanceur se tient sur un monticule à une distance de 18,4 m (60 pieds 6 pouces) de vous - menaçant -, posté sur une plaque à 25 cm (10 pouces) au-dessus de votre niveau. Vous restez en position, conscient que vous allez peut-être affronter une balle rapide de 154 km/h fonçant sur vous à la vitesse de l'éclair ou bien une balle cassante, beaucoup plus lente et qui semblera rester suspendue dans l'espace avant de plonger en piqué vers un endroit auquel vous ne vous attendiez pas du tout. Entre le moment où le lanceur lance la balle et le moment où elle traverse le marbre, vous avez moins de 2 secondes et demie pour décider de quel type de lancer il s'agit et pour frapper la balle avant qu'elle ne finisse dans le gant du receveur accroupi derrière vous. Est-ce que la balle sera une « prise » (ou strike) ou bien un lancer hors zone ? Devrez-vous tenter de la frapper ou pas ? La décision que vous devez prendre en quelques fractions de seconde peut donner ou ôter la victoire à votre équipe. Le base-ball est un sport qui exige la plus parfaite coordination entre les mains et les yeux. Frapper une balle de 23,3 cm de circonférence avec une batte de 7 cm de diamètre est l'un des plus grands défis que puisse relever un athlète. C'est pourquoi celui qui frappe la balle ne serait-ce qu'une fois sur trois peut devenir un grand batteur.

Les grands batteurs sont capables de voir l'effet donné à la balle d'après la façon dont tournent ses coutures. Les légers changements de position de la main du lanceur lorsqu'il envoie la balle leur permettent également de décider en un éclair comment positionner leur batte pour pouvoir frapper la balle. Grâce à toutes ces informations, les batteurs parviennent à déterminer à quelle vitesse et à quel moment ils doivent tenter de frapper la balle. Si le batteur tente de frapper trop tôt une balle courbe, il brandit sa batte alors que la balle plonge hors de sa portée. S'il frappe trop tard une balle rapide, vous entendrez la balle frapper le gant du receveur avant même que la batte n'ait atteint la zone de prises.

La zone de prises est une zone située au-dessus de la plaque du batteur et déterminée par l'arbitre. Officiellement, c'est une zone de la largeur de la plaque et qui va des genoux aux épaules du batteur. En réalité, en base-ball professionnel, cette zone est beaucoup plus petite et fait à peu près 46 cm de largeur et de hauteur identique à partir des genoux. Si le lancer traverse la zone de prises, il s'agit d'une « prise », sinon on parle de « balle » ou de « lancer hors zone ». Au bout de trois prises non frappées, le batteur est éliminé. Et avec quatre balles, le batteur va prendre une base libre.

Quel est le secret des lanceurs ? Comment le bras peut-il propulser une balle de 140 g sur 18,40 m à des vitesses supérieures à celles de la plupart des voitures ? Comment parviennent-ils à envoyer la balle dans l'espace carré au-dessus de la plaque de but et à contrôler sa trajectoire tout en sachant ce qu'elle fera en atteignant sa cible ?

 
   

Le lancer commence par des répétitions
Le corps doit apprendre les mouvements nécessaires pour que la balle arrive sur la plaque à chaque fois. La pratique intensive de ces mouvements s'imprimera dans les muscles des bras et des jambes du lanceur comme le « souvenir » des gestes nécessaires pour lancer correctement la balle. Pour devenir un bon lanceur, il faut non seulement avoir un bras fort mais aussi un corps athlétique et puissant. Il faut tordre tout le corps sur lui-même comme du caoutchouc pour donner de la vitesse au lancer. Ces sont les jambes qui génèrent la plus grande puissance lors du lancer. C'est pourquoi elles amorcent le mouvement du lancer. Les jambes génèrent les 80 premiers km/h. Pour faire un test, essayez donc de lancer une balle en étant assis par terre. Vous serez surpris de voir à quel point votre lancer sera lent. Le dos et l'épaule génèrent encore 32 km/h de plus. Les 24 km/h suivants sont générés par le bras et le coude. Seuls les 16 derniers km/h sont réellement générés par la main et le poignet. En utilisant chacun de ses muscles, des pieds jusqu'à l'extrémité du bras, un lanceur développe une force semblable à celle d'un lance-pierres et peut libérer la balle à une vitesse extraordinaire.

Cependant, il ne suffit pas d'utiliser tout le corps, il faut surtout bien l'utiliser pour réussir ses lancers. Pour effectuer un bon lancer, il faut éviter de perdre l'équilibre et utiliser l'ensemble du corps avec beaucoup de coordination. La puissance des muscles des jambes, du dos et de l'épaule servant à développer la vitesse du lancer, le lanceur peut à loisir utiliser ses doigts et son poignet pour déterminer la destination exacte et l'effet donnée à la balle dès qu'elle quittera sa main. Si le lanceur ne serre pas suffisamment la balle, il ne pourra pas la contrôler. S'il la serre trop, la puissance et l'effet seront perdus. Il faut serrer la balle comme un oeuf, doucement mais fermement, afin d'obtenir un équilibre parfait entre le contrôle et la puissance. La position du bras lors du lancer est également un élément clé pour donner toute sa vitesse à la balle. Si vous tenez la balle derrière votre dos avec la paume vers le haut, cela exercera une tension importante sur votre épaule. Par contre, si vous la tenez avec la paume vers le bas, la balle semblera plus légère et votre bras sera beaucoup plus souple lorsque vous le lèverez pour lancer la balle. Pour pouvoir vous concentrer sur vos efforts, vous devez comprendre que la vitesse du lancer dépend de la parfaite coordination de tout votre corps.

Comment le lanceur contrôle-t-il la balle ? La clé réside dans les coutures de la balle. La balle est recouverte de morceaux de cuir cousus par 108 points de fil en coton rouge. Ces points (connus également sous le nom de coutures) fendent l'air lorsqu'un effet est donné à la balle lancée vers la plaque, et provoquent des différences de pression et de force sur les côtés de la balle qui la poussent dans une direction prédéfinie.

Chaque lancer commence par une prise légèrement différente de la balle. A chaque lancer, les jambes, le dos et l'épaule suivent pratiquement toujours le même mouvement. Seuls le bras et la main bougent différemment. Un petit coup du poignet peut faire décrire une courbe à la balle, la faire glisser ou l'envoyer directement vers le centre de la zone de prises. Les très bons lanceurs effectuent tous leurs lancers en gardant le bras dans la même position. La plupart des lancers laissent apparaître de petites différences dans les mouvements du bras. Lorsqu'elles sont relevées par les batteurs, ces différences révélatrices, peuvent les aider à frapper les balles beaucoup plus facilement.

Il existe essentiellement quatre types de lancers : la balle rapide, la balle à changement de vitesse, les balles cassantes et la balle papillon. Chaque lancer présente ses avantages et ses inconvénients et certains sont plus difficiles à réussir que les autres

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